Élincourt-Sainte-Marguerite

Gentilé : Les Élincourtois (es)

Origine : Aquilini curtem 922, Ailincort 1205, de Ellincuria 1231. Tire son nom du latin « aquilinus », en forme de bec d’aigle, qui a produit en français « aquilin », crochu, et du latin « cortis ou curtis », cours de ferme, ferme, domaine, village. (Note : Lat. Aquila = aigle)

Superficie : 11 km2

Population (municipale au 1er janvier 2020) : 862 habitants

Son histoire

La commune est située entre le Matz, au sud, et le massif forestier de Thiescourt. Le ruisseau du Rhône descend des coteaux, au nord, vers le Matz, au sud.

Élincourt possédait une maladrerie fondée à l’époque des croisades au XIIIe siècle. Elle était située au sud, il n’en reste plus rien excepté, une croix en pierre qui en situait l’entrée (rue de la maladrerie qui mène au stade).

Sainte-Marguerite fait référence à un prieuré clunisien fondé à la fin du XIe siècle suite à une donation d’Huges de Coudun. Remplaçant une première église du XIIe siècle, un nouvel édifice a été rebâti vers 1260 grâce à Raoul de Coudun. Des reliques de sainte Marguerite étaient vénérées dans l’église de ce monastère qui était situé au-dessus du village, au lieu-dit “Montagne du couvent” du côté de Mareuil.
Douze moines y vivaient et ils acquirent par donations, les fermes de Portes, de Reverie, de Revennes, d’Attiche et d’Orval ainsi que des dîmes : L’Écouvillon, Ressons, Margny-sur-Matz, Écuvilly, etc.
L’église dépendant du prieuré, Notre-Dame en a perpétué le souvenir en reprenant la dédicace de l’édifice disparu. D’architecture romane, elle fut bâtie au milieu du XIIe siècle et fut peu remaniée. Rescapé de la Guerre en 14-18, Notre-Dame a été victime de restauration intérieure tellement radicale que l’édifice a perdu son authenticité. Le chœur de l’église fut classé aux Monuments Historiques.

Le château de Beauvoir, détruit depuis des siècles, n’est plus qu’un souvenir. Il n’en reste que les fondations et quelques vestiges recouverts par la végétation dans les bois au nord d’Élincourt. En 1860, M. Barillon, Député de l’Oise et Maire d’Élincourt, organisa des fouilles et remit à jour les restes de cette forteresse. Ce château qui devait disparaître avant le XVe siècle, renferme une énigme.
Selon la croyance locale, Jeanne d’Arc aurait séjourné dans cette demeure après sa capture aux portes de Compiègne avant de rejoindre le Château de Beaulieu-les-Fontaines.

Le château de Bellinglise abrite actuellement un centre de séminaires. Vous pouvez apercevoir le manoir de Bellinglise en parcourant le circuit de la montagne du paradis du Pays des Sources au nord de la commune. C’est un édifice remanié. Il se nommait à l’origine « Manoir de Marfontaine » et la construction était plus modeste que l’actuel château. Il fut construit sur un tertre* gallo-romain. Raoul de Coudun aurait édifié ce manoir au XIIe siècle.
Ce château a appartenu à la seigneurie de Bellinglise jusqu’au milieu du XVIIe siècle.
Le modeste manoir d’origine, fut remanié au XVIIe siècle. Tout en conservant certaines particularités architecturales d’origine, la demeure a été agrandie. C’est depuis cette période que le château de Bellinglise montre fièrement ses façades Renaissance.
*Tertre : monticule de terre parfois fortifié destiné à la défense.


Sur le territoire d’Élincourt, il existait trois moulins à eau et un à vent.
Le Matz, le ru du Rhône et le ru du domaine de Marfontaine alimentaient les trois moulins à eaux. Le moulin-à-vent fut implanté sur le plateau de la montagne du Paradis. Les vestiges de cette construction sont toujours visibles. Ce moulin tour fut probablement bâti à la fin du XVIIIe siècle. Son toit rotatif permettait aux ailes de suivre le vent.

Le lavoir et l’abreuvoir auraient été construits durant la Première Guerre mondiale par les soldats Français. Le site devient un lieu de vie clé pour les soldats qui s’y approvisionnent en eau potable. À cette époque, les soldats construisent une voie ferrée appelée « le chemin du tacot » qui relie la fontaine à la carrière du Chauffour où sont installées les troupes. Cette ligne permet un ravitaillement rapide en eau. Avec le retour de la paix, le site devient un lieu de vie pour les habitants. On y fait la lessive, on s’alimente en eau potable et l’on y abreuve les chevaux. L’eau de la fontaine Sorel a une excellente réputation. Les enfants aiment jouer dans le lavoir comme dans une piscine. Laissé à l’abandon puis bouché, le lavoir faillit tomber dans l’oubli sous la végétation. En 2003, à l’initiative de la commune, avec l’aide du Chantier Jeunes du Pays des Sources, 15 ados du territoire déblayent de terre le lavoir et l’abreuvoir pour lui donner une seconde vie. Puis les bénévoles du village ont repris la relève.
Ils ajoutent un toit au lavoir en 2004, avec des matériaux de récupération tout en gardant un style traditionnel. Début 2006, une mare a été aménagée à côté du lavoir.
Aujourd’hui, le lavoir et l’abreuvoir de la fontaine Sorel sont un lieu magnifique, tranquille, fleuri où l’eau coule paisiblement. C’est le point de départ du circuit de randonnée « la montagne du paradis » du Pays des Sources.
Le territoire de la commune comporte une part importante du Massif de Thiescourt. Ce Massif est un lieu remarquable au niveau faunistique et floristique, qu’il faut protéger. En 2006, le Conseil Général de l’Oise a acheté 120 hectares du Bois de Bellinglise. Élincourt en avait acheté 10 hectares restants du même bois et en a rétrocédé 3 hectares au Pays des Sources. Aujourd’hui ouvert au public, le Massif de Thiescourt accueille une base de randonnée et des parcours pédagogiques.
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