Origine : Bellus locus au XIIe siècle (du latin locus “le lieu”). En 1201, Biauliu, terme qui pourrait signifier « le bois gardé ». Cela correspondrait à l’existence vers 1100 d’une tour de garde en bois construite par les seigneurs de Nesle pour surveiller leur territoire. Devenu Beaulieu-en-Vermandois, Beaulieu-le-Comte en 1490, puis Beaulieu-les-Fontaines vers 1835.
Superficie : 12,6 km2
Population (municipale au 1er janvier 2020) : 609 habitants
Son histoire
Accolé à Écuvilly, Beaulieu-les-Fontaines est situé sur l’ancienne route de Noyon à Nesle et près de l’ancienne voie romaine Reims-Amiens. Bourg autrefois important défendu par un château fort, Beaulieu-les- Fontaines a souvent payé un lourd tribut aux nombreux conflits qui, depuis le Moyen Âge, ont jalonné l’histoire de la région.
Le territoire de Beaulieu fut érigé en baronnie en 1490.
Sur le plan religieux, les quelques habitants de Beaulieu dépendaient de l’église d’Écuvilly. Le 22 décembre 1271, l’église de Beaulieu qui a été construite dans les années 1230 est déclarée paroissiale en 1233. Et elle devint officiellement le siège d’une paroisse.
« Beaulieu fit d’abord partie de la cure d’Écuvilly avec le simple titre de chapelle. La paroisse fut instituée au mois de décembre 1233. ».
Reprenant le plan rectangulaire de la construction précédente, l’église est bâtie en assises alternées de briques et de pierres. À l’intérieur, on y voit le baldaquin sauvé de la précédente église. L’église est remarquable par son style Art Déco. Outre le maître-autel de 1786, et une poutre maîtresse de 1607, on peut admirer des vitraux de Raphaël Lardeur et un Chemin de croix en mosaïque de Godin (1930).
Au Xe siècle, il existait un tour en bois sur une motte castrale que les seigneurs de Nesle fortifièrent vers 1150, puis construisirent un château type Philippen vers 1220. Véritable forteresse défendue par une barbacane en demi-lune. Son château fortifié lui donna beaucoup d’importance et suscita bien des convoitises. Il fut détruit par les Bourguignons en 1465, puis ravagé par les Impériaux le 27 mai 1676. Le monument s’élevait à proximité du centre actuel de Beaulieu. Il ne reste qu’une partie de l’immense fossé qui l’entourait ainsi que les fondations d’une tour restaurée à la fin du XVIIe siècle. Cette tour abrite aujourd’hui une chapelle et le « cachot de Jeanne d’Arc ». Ces vestiges font partie de la Maison familiale rurale, établissement privé d’enseignement par alternance. Il reste également dans les sous-sols un cellier avec voûte en plein cintre et deux alvéoles en berceau brisé, ainsi qu’un départ de chemin de ronde, dont l’architecture évoque le XIIIe siècle, comprenant un puits du XVIe siècle.
- En 1834, au niveau de la source fut aménagée une fontaine, qui fut dénommée Fontaine Cayeux, du nom de son propriétaire. En 1849, la municipalité décida de la couvrir d’une maçonnerie surmontée d’une pyramide quadrangulaire sous laquelle se trouve placée la statue de Saint Jean-Baptiste, patron de la commune. Elle reçut alors son nom moderne. Elle fut restaurée en 1977. La fontaine Saint-Jean-Baptiste en 1849, la plus importante source de Beaulieu.
- La fontaine Lematte, du nom du dernier fermier du prieuré.
- La fontaine Saint-Pierre et les deux fontaines précitées alimentaient le village en eau.
En 2002, la fontaine Lematte et l’abreuvoir ont été restaurés à l’occasion du Chantier Jeunes du Pays des Sources. Puis restaurée également en 2015.